La transformation numérique de l’industrie allemande
L’économie allemande est au seuil d’une quatrième révolution industrielle. Boostés par Internet, les mondes réel et virtuel se rejoignent pour former l’« Internet des objets ». L’objectif du gouvernement fédéral Gouvernement fédéral Le chancelier et les ministres fédéraux forment le gouvernement fédéral, le « cabinet ». Outre la compétence du chancelier en matière d’orientations politiques, on applique le principe du portefeuille selon lequel les ministres gèrent leur administration de manière autonome dans le cadre de ces… Pour en savoir plus › est d’aider l’économie et la science à concevoir et réaliser une industrie 4.0 afin de positionner l’Allemagne comme un fournisseur leader dans le domaine de ces technologies.
Production sur mesure
L’industrie 4.0 est caractérisée par une forte personnalisation des produits dans le cadre d’une production extrêmement flexible et numérisée. Au-delà de l’« Internet des objets », des technologies telles que l’intelligence artificielle, le cloud computing ou l’automatisation jouent également un rôle central. Dans beaucoup d’usines, cela fait déjà longtemps que la quatrième révolution industrielle est déjà présente : des processus de contrôle et de décision intelligents pilotent et optimisent des entreprises et des réseaux de création de valeur entiers presque en temps réel.
La main-d’œuvre hautement qualifiée est très recherchée
Cette transformation fondamentale des processus de production et de travail exige des employés hautement qualifiés, agissant de manière responsable et partiellement autonome. La formation professionnelle en alternance La formation professionnelle en alternance La formation professionnelle en alternance constitue une particularité à l’international. Après l’école, un grand nombre de jeunes apprennent l’un des plus de 300 métiers d’apprentissage en alternance reconnus par l’État. Cette entrée dans la vie professionnelle se distingue de la… Pour en savoir plus › , unique en Allemagne, ainsi qu’une stratégie de formation continue conséquente dans les entreprises constituent ici la base idéale.
L’Allemagne est le moteur de l’innovation en Europe
L’Allemagne est la championne d’Europe de l’invention. En 2024, les entreprises allemandes déposèrent plus de 25 000 demandes de brevet auprès de l’Office européen des brevets (OEB) à Munich, la positionnant ainsi au premier rang en Europe et au deuxième dans le monde.
Aperçu des principaux moteurs de l’innovation
En 2024, les domaines technologiques suivants figuraient parmi les cinq premiers en Allemagne :
- les transports (secteur de la construction mécanique) : 11 153 dépôts de brevets
- les machines et appareils électriques, l’énergie électrique (secteur de l’électrotechnique) : 8 248 dépôts de brevets
- la technique de mesure (secteur des instruments) : 4 712 dépôts de brevets
- les éléments de machines (secteur de la construction mécanique) : 3 411 dépôts de brevets
- la technique informatique (secteur de l’électrotechnique) : 3 311 dépôts de brevets
En 2023, l’économie allemande a consacré plus de deux tiers de l’ensemble des dépenses à la recherche et au développement, soit 88,7 milliards d’euros, augmentant ainsi ses investissements de 8 pour cent par rapport à 2022.
Les projets de recherche tels que l’informatique quantique, la physique des particules ou les simulations climatiques sont si complexes et si coûteux qu’ils ne peuvent être réalisés qu’en associant les efforts de nombreux pays. Les projets communs permettent de regrouper le savoir-faire, les ressources et le financement. Situé à Genève (Suisse), le CERN est l’un des exemples les plus connus de recherche internationale de pointe en physique des particules. Des scientifiques de 85 nations y mènent des recherches sur les questions fondamentales de l’univers. JUPITER, le premier ordinateur exascale européen (capable d’effectuer un trillion d’opérations par seconde), est un autre projet d’avenir. Il a été présenté en 2025 au centre de recherche de Juliers. JUPITER est l’un des ordinateurs les plus puissants au monde et constitue en Allemagne et en Europe un projet clé pour le progrès numérique.
Le secteur automobile reste en tête des dépôts de brevets
En 2024, près de 59 300 inventions ont été enregistrées par l’Office allemand des brevets et des marques, dont environ 40 000 provenaient d’Allemagne. Le sous-traitant automobile Bosch fut le plus actif avec près de 4 500 dépôts de brevet, suivi par les constructeurs automobiles BMW (2 297) et Mercedes-Benz (2 138). En 2024, le nombre exact de brevets allemands en vigueur était de 153 654.
