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La Loi fondamentale – la Constitution de la République fédérale d’Allemagne – ne prévoit pas de régime économique spécifique mais exclut une économie qui soit purement de marché en imposant le principe de l’Etat social. Depuis la création de la République fédérale en 1949, l’économie sociale de marché est le fondement de la politique économique allemande. L’économie sociale de marché a été élaborée par Ludwig Erhard, le premier ministre fédéral de l’Economie qui devint plus tard chancelier. L’idée de base repose sur le principe de la liberté de l’économie de marché, accompagnée par des mesures de politique sociale compensatoires. Ainsi, le libre jeu des forces du marché est garanti mais, d’un autre côté, l’Etat assure une couverture sociale qui protège des grands risques de l’existence.
Le chancelier et les ministres fédéraux forment le gouvernement fédéral, le « cabinet ». Outre la compétence du chancelier en matière d’orientations politiques, on applique le principe du portefeuille selon lequel les ministres gèrent leur administration de manière autonome dans le cadre de ces grandes orientations, ainsi que le principe collégial selon lequel le gouvernement fédéral tranche les questions litigieuses par une décision prise à la majorité.
Le Bundestag est la représentation élue du peuple allemand. En principe, l’élection du Bundestag est effectuée à la proportionnelle, le pourcentage de voix d’un parti lors du vote devant se refléter dans le nombre de sièges au Parlement. Cependant, le droit de vote comprend aussi des éléments du scrutin majoritaire. En effet, lors des élections, il y a un premier vote pour les candidates et candidats dans une circonscription et un deuxième vote pour la liste de Land d’un parti. La législation prévoit 598 député·e·s au Bundestag, mais dernièrement ce nombre était nettement plus élevé en raison d’un système de mandats excédentaires et compensatoires. Un amendement a pour but de modifier ce système et de garantir à l’avenir une restriction du nombre de député·e·s. Le seuil des cinq pour cent constitue un obstacle à l’entrée au Parlement. Les partis ne peuvent siéger au Parlement que s’ils obtiennent au minimum cinq pour cent des voix.
Le Bundestag est le Parlement allemand. Ses députés s’organisent en groupes parlementaires qui élisent l’un d’eux président de leur groupe. Le Bundestag a pour mission d’élire le chancelier puis de le maintenir dans ses fonctions en soutenant sa politique. Le Bundestag peut remplacer le chancelier en lui refusant sa confiance. Il ressemble en cela à d’autres Parlements. Que le chancelier soit élu en Allemagne ou nommé par le chef de l’Etat comme c’est le cas en Grande-Bretagne ou dans d’autres démocraties parlementaires ne fait pas de grande différence. Dans ces dernières, le leader du parti disposant d’une majorité parlementaire est nommé chef du gouvernement.
La deuxième grande tâche des députés au Bundestag est de légiférer. Ici aussi, le Bundestag ressemble aux Parlements d’autres démocraties parlementaires en ce qu’il adopte principalement des lois proposées par le gouvernement fédéral. Mais le Bundestag – qui réside dans l’édifice du Reichstag – est moins un Parlement où l’on débat, à l’exemple du Parlement britannique. C’est plutôt un Parlement où l’on élabore les textes, comme au Congrès américain. Les commissions parlementaires du Bundestag discutent avec une grande connaissance des faits les projets de loi soumis au Parlement.
La troisième grande tâche du Bundestag est de contrôler le travail du gouvernement. L’opposition parlementaire exerce un contrôle parlementaire bien visible pour l’opinion publique. Une partie moins visible mais tout aussi efficace de ce contrôle est exercée par les députés des partis gouvernementaux qui posent à huis clos des questions critiques à leurs représentants au sein du gouvernement.
Les partis se présentent aux élections au Bundestag tous les quatre ans. La participation électorale est traditionnellement élevée en Allemagne et se situe, après une participation record de plus de 90 % dans les années 1970, autour de 80 % depuis la réunification. Lors des élections au 20e Bundestag en 2021, 76,6 % des électeurs se sont rendus aux urnes.
Les Nations unies (ONU) jouent un rôle clé dans le système international. L’Allemagne est membre de l’ONU depuis 1973. Depuis, la République fédérale a endossé toujours plus de responsabilité et compte aujourd’hui parmi les principaux donateurs et soutiens des Nations unies. Ainsi, l’Allemagne est par exemple le deuxième plus grand donateur du système global de l’ONU et participe à des missions de paix des Nations unies. De plus, l’Allemagne héberge plus de 30 institutions de l’ONU. Le principal site est Bonn, l’ancienne capitale de la République fédérale avant la Réunification allemande. L’Allemagne s’engage en faveur de réformes des Nations unies pour que la communauté d’États puisse aborder efficacement les divers défis mondiaux.
Avec la France, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, l’Allemagne faisait partie des six États fondateurs de l’UE actuelle en 1957. Elle est actuellement composée de 27 États, l’Euro étant la monnaie officielle de 20 d’entre eux. Pour l’Allemagne, l’intégration européenne est le fondement de la paix, de la sécurité et de la prospérité. Le marché intérieur européen commun joue notamment en rôle essentiel. L’Allemagne soutient aussi l’intégration de nouveaux membres dans l’UE.
→ bpb.de
Conformément au principe du fédéralisme, la forme et la coordination de la politique économique et financière est une tâche commune à la Fédération, aux Länder et aux communes qui coopèrent au sein de diverses commissions. Le gouvernement fédéral est en outre conseillé par des économistes indépendants. Chaque année en janvier, le gouvernement fédéral présente un rapport économique au Bundestag et au Bundesrat. Ce rapport décrit entre autres les objectifs et les grands traits de la politique économique et financière pour l’année à venir. La libre concurrence est l’une des conditions assurant le bon fonctionnement de la vie économique en Allemagne. La concurrence est protégée par des lois interdisant un comportement anticoncurrentiel de la part des entreprises mais aussi de l’Etat. De même, les fusions d’entreprises, les subventions de l’Etat et les barrières du marché sont évaluées quant à leur impact sur la concurrence.
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